jeudi 18 mars 2010

Le camioneur et l'Infirmière .... réalité au quotidien

sur le blog de Daniel Paquet j'ai trouvé ceci :



Avez-vous remarqué?
Jean Charest a dit qu'il avait les deux mains sur le volant.
Pas qu'il allait prendre soin des gens.
Pas la dernière fois, en tout cas.
Jean Charest s'est mis dans la peau d'un camionneur.
Pas dans la peau d'une infirmière.
Parce que monsieur Charest ne voulait pas risquer de se péter la fiole.
Laissez-moi vous expliquer...

La loi oblige le camionneur à ne pas dépasser 14 heures de conduite consécutives pour un véhicule lourd.
Aucune loi n'oblige une infirmière à limiter le nombre d'heures consécutives travaillées.
Il n’y a aucune balise.

La loi impose au camionneur une amende de 900$ s'il ne respecte pas cette règle.
Au contraire, l'infirmière qui refuse de prolonger son quart de travail, même au delà de 16h, voir 18 heures consécutives, risque des représailles.

La loi dit que le camionneur doit obligatoirement prendre une période de repos de 8 heures consécutives en dedans d’une période de 24 heures.
Aucune loi ne contraint l'infirmière à prendre un nombre d'heures minimum de repos.

Finalement, la loi interdit au camionneur de travailler au delà de 70 heures par semaine.
Serez-vous surpris d'apprendre qu'aucune loi ne limite le nombre d'heures que peut, ou doit, travailler une infirmière?
Ajoutez à cela un manque flagrant de personnel, et une gestion déficiente de plusieurs hôpitaux, et vous vous retrouvez avec des infirmières épuisées, qui doutent elles-mêmes de leur capacité à accomplir adéquatement leur travail tant le rythme qui leur est imposé est inhumain.

Deux corps de métier aussi importants l'un que l'autre, dans la même province.
Un qu’on légifère sévèrement, l'autre qu'au laisse à l'abandon, au bon jugement de fonctionnaires déconnectés de la réalité du système de santé.

Mais n'en parlez pas à Jean Charest. Il s'en fout.
Il a les deux mains sur le volant, en bon camionneur, bien protégé par des lois qui lui évitent la fatigue extrême et l’épuisement professionnel.
Et il revient à sa famille, régulièrement, souvent à l’heure convenue. Lui.


Voilà un résumé certes bien pessimiste mais au combien réaliste d'une abhération légale ou plutot d'un contournement d,une loi qui devrait être applicable pour tous mais qui, au nom du sacrosaint ''services essentiels'' est bafoué à en devenir dérisoire


C'était ma minute désespoir ... ca va passer

3 commentaires:

f a dit…

ça fait réfléchir....

juliec a dit…

c'est tellement vrai pffffff!!! les mots (ou injures) se bousculent dans ma tête.... mais ce que je peut dire c'est que je suis drôlement fière de mon infirmière préféré
love you
xxxxxx

Francofun a dit…

Je comprends la frustration... et je la partage... Il y a aussi un risque pour les patients à être entre les mains de personnel épuisé...

Je te fais un câlin!

background